Le projet Lalibela

In March 2019, a Franco-Ethiopian agreement rose the conservation and the valorization of the Churches of Lalibela, among the heritage cooperation projects between the two states. Funded by the French Foreign Office (MEAE), the French Development Agency (AFD) and the National Center for Scientific research (CNRS), the Sustainable Lalibela Project is led by the CNRS and executed by the French Center for Ethiopian Studies (CFEE) located in Addis Ababa. The project is part of the Lalibela Program which includes a digital exhibition by Archéovision Laboratory (CNRS), a global restoration strategy, and an important program of sustainable conservation of the site through the shelterization of all the churches.

 

SUSTAINABLE LALIBELA

    • Restauration d’urgence et conservation sur le site.

    • Formation en restauration et gestion du patrimoine.

    • Valorisation historique et touristique du site.

    • Création d’un centre de ressources numériques.

Projet global de conservation

    • Diagnostic et analyse de la pathologie des roches en vue de formuler des solutions de protection et de conservation.

    • Suivi et analyse de la stabilité et de la résistance des shelters existants. Étude des conditions (plan d’implantation, hauteur, type de structure) d’éventuelles structures alternatives de protection et de leur extrapolation sur les églises non-couvertes.

Exposition numérique

    • Une scénographie innovante mêlant technologie et médias traditionnels, le long d’un parcours interactif, contemplatif et artistique.

    • Immersion dans l’histoire du site, son environnement, et ses usages liturgiques et quotidiens.

    • Itinérance entre Lalibela, Addis Abeba, la France et au-delà.




5 composants

EXPLOREZ LA PRÉSENTATION INTERACTIVE (programme prévisionnel 2022)

 

Détails

Le projet est prévu sur trois ans et demi.

Entre août et décembre 2021, Lalibela était en zone de guerre. Lalibela dans la zone de guerre. La communauté souffrait du rationnement, pas de télécommunication, pas d'eau ni d'électricité. De nombreux jeunes hommes ont fui la ville. Les activités sur site du projet ont été suspendues et la formation a été dispensée à Addis-Abeba.

 
  • Mars 2021
    lancement du projet Sustainable Lalibela.

    Août-Décembre 2021
    Lalibela prise dans la zone de guerre. La communauté souffre de rationnement, aucune connexion téléphone ou internet pendant cette période, plus d’eau ni d’électricité. Beaucoup de jeunes hommes fuient la ville. Les activités sur site du projet sont suspendues sur site, et les formations ont lieu à Addis Abeba.

  • Début des interventions d’urgence

    Choix de l’éclairagiste

  • Session de formation des étudiants en Master de gestion du patrimoine de l’Université de Woldiya (basé normalement à Lalibela) à Addis Abeba (Novembre 2021)

    Lancement des projets scolaires avec le réseau des établissements français.

  • Chantier de fouilles et chantier école pour 6 étudiants en archéologie. (Mars-avril 2021 à Lalibela)

    Session de formation pour les étudiants en archéologie (Novembre 2021 à Addis Abeba)

    Community archaeology: choix du nom du site, Qeyit Terara, après entretiens avec les ouvriers et membres de la communauté.

  • La ville de Lalibela a été libérée de la zone de guerre en décembre 2021. Néanmoins, la population est très éprouvée par les mois d’occupation, les activités reprendront donc progressivement.

  • Reprise des interventions d’urgence. (Mars 2022)

    Formation de 20 artisans.

    Réalisation d’un glossaire trilingue (français-anglais-amharique) pour les activités de restauration par des étudiants en master de Conservation du patrimoine.

    Étude de faisabilité sur site pour l’éclairage.

  • La restauration des peintures ne pourra avoir lieu qu’une fois les travaux d’éclairage réalisés.

    Formation manuscrits, objets (restauration, conservation et valorisation). (Mai 2022)

  • Réalisation d’un glossaire trilingue en gestion du patrimoine par des étudiants en master de Gestion du patrimoine.(Mars 2022)

    Session de formation à Lalibela pour les étudiants de Master avec pour objectif de réaliser les panneaux de présentation de Qeyit Terara et conception d’une visite interactive du site. (juin 2022)

  • Mission archéologique - Qeyit Terara et chantier école pour les étudiants d’archéologie. (avril-mai 2022)

    Réalisation d’un glossaire trilingue en archéologie par des étudiants en master d’archéologie. (Mars 2022)

    Community archaeology: Réalisation des panneaux de présentation de Qeyit Terara par les étudiants et conception d’une visite interactive du site à partir d’une formation et par la construction d’un dialogue avec les différents membres de la communauté locale.

  • Achat de matériel pour le centre de ressources numériques.

    Mise en place d’une base de données adaptée au patrimoine de Lalibela par un expert informatique.

    Formation du clergé à la numérisation.

  • 80 élèves

    20 artisans.

  • ouvriers pour chaque mission archéologique, charpentiers, gardiens, facilitateurs, manœuvres.

  • français, éthiopiens et internationaux.

 
  • Deux phases distinctes : De janvier à juillet, la situation sécuritaire à Lalibela était stable, ce qui a permis à l'équipe du SL de faire des progrès significatifs dans la mise en œuvre du projet. D'août à novembre l’instabilité régnait dans la région. Fin décembre, la ville est redevenue relativement calme et placée sous administration militaire. Cependant, pendant cette période d'instabilité, les activités de SL n'ont jamais cessé : les 31 artisans sur place ont continué à travailler sur les interventions d'urgence et l'embellissement du site. Des progrès ont été réalisés dans les cinq composantes réaménagées.

  • Finalisation de certaines des interventions restantes, ainsi que d’autres tâches connexes telles que l’aménagement paysager, la construction de routes, l’installation d’escaliers et la construction d’un mur de soutènement latéral, et d’un podium, etc.

  • Consultations initiales, planification et processus d'approbation avec les parties prenantes concernées concernant la révision des systèmes électriques et d'éclairage dans les églises.

  • Formations théoriques et/ou pratiques des membres de l’administration de l’Église, des responsables de l’EHA et des étudiants:

    1. Le processus préventif et curatif des artefacts

    2. La conservation préventive des manuscrits

    3. La numérisation des manuscrits et la base de données patrimoniale

    4. Patrimoine immatériel

    Achat et expédition des matériels et d’équipement numérique pour les formations.

  • Continuer les travaux sur la tranchée d'Addish Addey.

    Réalisation de travaux archéologiques avec l'un des étudiants formés dans le cadre du projet Sustainable Lalibela.

  • L'exposition 3D de Lalibela "Carving faith" (Sculpter la foi).

    Construction du musée "tukul" (en pierre et bois locaux) et déménagement de l'exposition dans ce dernier.

    Travail avec un forgeron local pour produire des lustres en métal pour l'éclairage intérieur de l'église.

 
 



L’équipe

  • Project Manager

    Né à Lalibela. Diplômé en Études éthiopiennes et Gestion du patrimoine culturel. Douze ans d’expérience sur la mission archéologique et quinze ans d’implication dans les projets de développement patrimoniaux à Lalibela.

  • Coordinatrice scientifique

    Directrice de recherche au CNRS. Historienne spécialiste de l’Ethiopie médiévale. Co-directrice (2010-2018) puis directrice (depuis 2019) de la mission historique et archéologique à Lalibela.

  • Coordinatrice scientifique

    Géographe, directrice du CFEE depuis 2018. A réalisé sa thèse sur “Lalibela, une ville éthiopienne dans la mondialisation”. Maître de conférence à l’Université Paris Naterre.

 
  • Assistante de gestion

    Diplômée en Comptabilité-Gestion. Assistante pour la gestion administrative et financière du projet Sustainable Lalibela.

  • Coordinatrice administrative et financière

    Gestionnaire budgétaire et comptable du CFEE depuis 2013. En charge de la gestion budgétaire, de l’établissement des rapports financiers, de la gestion des ressources humaines et des affaires courantes dans la réalisation du projet Sustainable Lalibela.

  • Chargé du programme d’intervention d’urgence

    Tailleur de pierre, Assistant ingénieur au CNRS. Seize ans comme responsable des travaux d'anastyloses sur les Temples de Karnak, Egypte. Membre associé de la mission “Lalibela, archéologie d’un site rupestre” depuis une dizaine d’années.

 
  • Responsable de la fouille archéologique franco-éthiopienne

    Géo-archéologue. Membre associé aux laboratoires TRACES (Toulouse) et CFEE du CNRS. Responsable de la fouille archéologique de Lalibela depuis 2008.

  • Selam Tiruneh, diplômée en Management et Administration des Entreprises. Assistante pour la gestion administrative et financière du projet Sustainable Lalibela (remplacement temporaire).

  • Correspondant de l'Église de Lalibela pour le programme de coopération franco-éthiopien

    Né à Lalibela. Chargé des relations internationales pour le bureau de l'Église de Lalibela.

  • Sigrid Mirabaud, PhD (2007), est spécialiste de la conservation au ministère français de la culture. Outre l'étude des peintures de Lalibela, elle supervise la formation des professionnels éthiopiens à la conservation des objets liturgiques et archéologiques

 



Structure d'accueil du projet

Centre français des études éthiopiennes (CFEE)

Le CNRS est associé par le biais de ses chercheurs, ingénieurs et techniciens à des travaux historiques et archéologiques sur le site de Lalibela depuis plus de 10 ans. C’est avec grand enthousiasme que le CNRS porte le projet Sustainable Lalibela qui non seulement s’inscrit dans la continuité des travaux engagés par les chercheurs, ingénieurs et techniciens des Unités mixtes de recherche du CNRS en France et du Centre français d'études éthiopiennes, Unité de service et de recherche du CNRS à Addis Abeba, mais a aussi pour ambition d’amplifier les collaborations scientifiques avec un vaste ensemble d’acteurs français et éthiopiens dans une démarche intégrative.

Les différents volets du projet, qui associent recherche fondamentale, recherche participative et formation à et par la recherche dans un objectif de restauration et de mise en valeur du site, répondent aux priorités de la politique scientifique et internationale du CNRS. L’engagement dans une recherche co-construite avec les partenaires éthiopiens, scientifiques et culturels, qui intègre une formation théorique et pratique, et qui associe les populations locales, est tout particulièrement précieux car il assurera le développement de compétences spécifiques et d’une expertise, appuyées sur des pratiques de recherche, qui peuvent répondre de manière efficace aux besoins du public et des États.

Jean-Nicolas Bach, DirecTEUR - CFEE

Marie BRIDONNEAU, ancienne directrice

 
 



Partenaires

CENTRE NATIONAL DE La RECHERCHE SCIENTIFIQUE (CNRS)

Le CNRS est associé par le biais de ses chercheurs, ingénieurs et techniciens à des travaux historiques et archéologiques sur le site de Lalibela depuis plus de 10 ans. C’est avec grand enthousiasme que le CNRS porte le projet Sustainable Lalibela qui non seulement s’inscrit dans la continuité des travaux engagés par les chercheurs, ingénieurs et techniciens des Unités mixtes de recherche du CNRS en France et du Centre français d'études éthiopiennes, Unité de service et de recherche du CNRS à Addis Abeba, mais a aussi pour ambition d’amplifier les collaborations scientifiques avec un vaste ensemble d’acteurs français et éthiopiens dans une démarche intégrative.

Les différents volets du projet, qui associent recherche fondamentale, recherche participative et formation à et par la recherche dans un objectif de restauration et de mise en valeur du site, répondent aux priorités de la politique scientifique et internationale du CNRS. L’engagement dans une recherche co-construite avec les partenaires éthiopiens, scientifiques et culturels, qui intègre une formation théorique et pratique, et qui associe les populations locales, est tout particulièrement précieux car il assurera le développement de compétences spécifiques et d’une expertise, appuyées sur des pratiques de recherche, qui peuvent répondre de manière efficace aux besoins du public et des États.

Sylvie Demurger

Directrice de recherche - CNRS

 

Agence française de développement (AFD)

L’AFD soutient financièrement et techniquement les projets de valorisation et de préservation du patrimoine éthiopien. A ce titre, en novembre 2020, elle a octroyé 3,3M€ au CNRS pour la réalisation du programme ambitieux et intégré Sustainable Lalibela, conjointement défini avec les autorités fédérales, locales et religieuses en charge de ce site patrimonial vivant.

Plusieurs aspects ont particulièrement intéressé l’AFD dans ce projet : le dialogue continu entre acteurs éthiopiens et français pour la définition des actions, des objectifs et pour en assurer le suivi ; le développement de capacités durables pour de multiples acteurs et institutions : des artisans locaux, des futurs archéologues, historiens, gestionnaires du patrimoine qui pourront déployer leurs connaissance et savoir-faire sur d’autres sites en Éthiopie, des guides locaux pour la valorisation du site ; l’approfondissement des connaissances sur ce site et leur accès ouvert à travers les bases de données numériques ; le souci d’intégrer les communautés et différents publics (notamment les publics scolaires) dans le projet.

L’AFD intervient en Ethiopie depuis 1996 en appui au gouvernement éthiopien, à ses entreprises publiques et à la société civile dans de nombreux secteurs (énergie, eau, développement urbain, agriculture). Ses engagements en cours portent sur près de 600M€.

Louis-Antoine Souchet, DIrecteur pays, Ethiopie - AFD

VALÉRIE TEHIO Ancienne Directrice pays

 

Ambassade de France en Ethiopie et auprès de l’Union Africaine

En s’engageant à soutenir la préservation et la mise en valeur des églises de Lalibela, la France est fidèle à la longue amitié qui l’attache à l’Éthiopie. Fruit de la volonté commune du Président de la République Emmanuel Macron et du Premier ministre de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie, Dr Abiy Ahmed, ce projet fait aussi écho à la longue tradition de coopération qui depuis plusieurs décennies unit les scientifiques français et leurs collègues éthiopiens.

C’est cette histoire que nous poursuivons aujourd’hui à travers cet ambitieux programme de restauration des églises de Lalibela, de recherche scientifique et de formation des acteurs éthiopiens qui en ont la garde. Ce qui distingue ce projet, c’est cette double ambition d’une démarche scientifique et d’une association étroite avec les populations de Lalibela et leurs représentants. A travers cet engagement, la France est fidèle à ses valeurs : préserver ce à quoi nous tenons ; nous assurer que les générations futures pourront elles aussi grandir et s’élever à l’ombre de ces monuments et de la mémoire qu’ils transmettent à travers le temps. Car le patrimoine est un puissant facteur de cohésion politique, de lien entre les générations, les territoires et les peuples. Cette conviction rassemble la France et l’Éthiopie : nos deux nations conçoivent en effet leur avenir avec la conscience profonde de l’ancienneté de leur civilisation.

Je tiens à saluer le travail remarquable mené par les équipes du CNRS, du Centre Français des Études Éthiopiennes, et leurs partenaires éthiopiens pour concevoir et mettre en œuvre cet ambitieux projet, avec le soutien de l’AFD et de l’Ambassade de France en Éthiopie.

Rémi Maréchaux

Ambassadeur de France en Éthiopie et auprès de l’Union Africaine

 

Église de Lalibela

L’Église de Lalibela est heureuse et reconnaissante de recevoir le projet franco-éthiopien, Sustainable Lalibela, mené par une équipe transnationale et pluridisciplinaire dont l’objectif est de restaurer, préserver et valoriser le site Patrimoine Mondial des Églises de Lalibela. Le programme révèle la dimension plurielle des églises sacrées et de la ville de Lalibela : les études menées sur le site permettront d’apporter des solutions profondes à ce patrimoine fragile et à former des acteurs locaux pour une gestion durable du site.

Aba Yiriaqos, chef du Monastère de ST. Lalibela

Memhir komos Aba Tsige silase Mezgebu, ancien chef

 

Agence du patrimoine éthiopien (EHA)

Abebaw ayalew, Directeur - EHA